dimanche 3 mars 2013

Les dimanches de la vie

Le matin, j'arrive au café à la même heure que les parents des jeunes enfants privés de la volupté des grasses matinées pour encore quelques années.(1)
Les journaux sont dépliés sur les tables, les cabas emplis de légumes sont suspendus au dossier des chaises, les cuillères choquent les verres des chocolats chauds, les conversations racontent la semaine, les petits mâchonnent longtemps les viennoiseries.
Je le vois souvent, l'homme qui dessine pendant que j'écris. Il ourle d'aquarelle les oreilles de ses chiens, les pattes de ses canards. Il sort fumer une cigarette pendant que sa feuille sèche. En rentrant, il me sourit.(2)

(1) Moi, c'est à vie que le soleil me tirera du lit à son réveil.  
(2) Plus tard, il me fit des révélations concernant une chanson de Bryan Ferry  avant de me dire, enthousiaste : "Descartes était un chouette Français !"

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