dimanche 3 mai 2015

Il avait fait chaud

, ce dimanche-là (1), bien que moins qu'hier cependant,
et je savais que la température de l'eau de la douche serait parfaite.
AAAAAAAAHHHHHH (2)
Je t'ai appelé mon chevalier (3) mais, toujours, tu remets les insectes dehors alors, toujours, je me dis qu'ils reviendront. 
Seule, bien sûr, j'aurais fait autrement. Seule, je faisais autrement mais les cafards ne sortaient pas de chez moi vivants. (4)



(1)
assez chaud pour que j'enfile mes sandales
(2)
"Oh ! A big black spider !", aurait dit ma soeur qui, elle aussi, se souvient de ses premières leçons d'anglais. 

(3)
(4)
J'ai souvent repensé à K., qui ne s'en était pas sortie seule, avec les cafards, qui avait fait comme moi : AAAAAAHHHHHH mais un étage au-dessus et E. avait été le chevalier-exterminateur. 
Le soir, il nous avait raconté une scène (5) du roman de Jean-Jacques Schull qu'il lisait : Ingrid Caven, droguée, s'était endormie dans la baignoire de la chambre où elle logeait. A son réveil, les blattes s'étant introduites par la bouche d'aération avaient envahi la baignoire, elle était restée figée, incapable de bouger, de crier : tétanisée. 

(5)
Récemment, je lui en ai reparlé mais il n'avait gardé aucun souvenir de cette scène, au contraire de beaucoup d'autres, de ce livre. Un jour, peut-être, je lirai Ingrid Caven et il est possible que je n'y trouve aucune histoire de baignoire, de cafards. Ou bien si. Mais peu importe : je garde en moi le souvenir de cette lecture que je n'ai pas faite et, si la scène est inventée, le souvenir, lui, est vrai. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire