mercredi 6 janvier 2016

noir

était
le thé, et anglais, que je fis infuser pendant que je lisais la biographie de Leonora Carrington
Mon adolescence avait le parfum des muffins qui n'étaient pas encore une mode (1) mais un parti pris (2), quand trouver une recette tenait de l'investigation (3). J'y versais un peu de lait ou y faisais couler une rondelle de citron (4) : il était hors de question que je ne réussisse pas, un jour, à aimer le thé.
Finalement, me dis-je en me resservant : j'ai toujours exercé mon palais davantage à la dégustation qu'à la prononciation. 

(1)
car, plus tard, il fallut les cuisiner de toutes les couleurs ou y ajouter des fleurs
pour encore un peu étonner. 

(2) 
un parti pris et une éducation très littéraire. 

(3)
plus tard, bien plus tard, il y eut internet pour parvenir à la formule inratable
illustrée, il y a longtemps, par Gaëlle Charlot. 

(4)
pour renoncer, vite, très vite, à toutes fioritures : du thé et rien d'autre, il fallait bien reconnaître que je n'avais rien d'une Anglaise. 

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